Un bateau de croisière est accosté; ça grouille de monde en
ville. Quelle différence avec hier où c’était
si paisible. J’imagine que tous les
marchands sont bien heureux de les voir arriver.
Nous nous rendons à la résidence du premier évêque en
Amérique Russe, Innocent, nom qui lui fut donné avec la charge. Il arriva à Sitka comme évêque en 1841 et sut
incorporer à son travail de missionnaire, l’apprentissage des langues des
premières nations de l’Alaska, l’enseignement aux enfants créoles, aléoutiens
et tlingits et la conservation de la culture locale. Avant d’être nommé évêque,
il avait voyagé en tant que prêtre à Sitka et dans les îles aléoutiennes où il
établit plusieurs églises et lieux d’enseignement. A cette époque, il était
marié et avait six enfants. Dans l’église orthodoxe russe, les prêtes pouvaient
se marier mais pas les évêques. C’est
donc après le décès de son épouse qu’il fut nommé évêque. Cent ans après sa mort, il fut canonisé par l’église
orthodoxe russe.
La demeure de l'évêque orthodoxe-russe |
Une icône russe authentique |
L'évêque Innocent, jeune et vieux |
La chapelle dans la résidence de l'évêque |
Après le transfert de l’Alaska aux américains, les prêtres
presbytériens sont arrivés, mais leur approche avec les premières nations était
différente. Celles-ci devait parler anglais et la conservation de leur culture
n’était pas encouragée. Alors la plupart ont choisi de rester fidèle à la
religion orthodoxe-russe.
A 11h, nous nous rendons au théâtre des danseurs Naa Kahidi,
construit dans le style de la demeure commune d’un clan Tlingit. Les danseurs sont de toutes les générations et
chantent et dansent au son des tam-tams. Le plus comique est le petit, d’à
peine deux ans, qui préfère ramper par terre que de danser. Son frère le tire
par les pieds pour le ramener.
Tout de suite après le spectacle, nous nous rendons au « Performing
Art Center » où la troupe de danseuses russes, New Archangel Dancers, nous
offre un spectacle de danses traditionnelles haut en couleur. Bien qu’aucune des danseuses ne soient
russes, elles sont très crédibles, même celles qui interprètent les rôles de
garçons. Cette troupe existe depuis 1969 et a pour but de faire revivre la
culture russe en Alaska. À cette époque,
aucun homme de Sitka n’avait voulu faire partie de la troupe. Certains doivent le regretter aujourd’hui
devant le succès international que remporte la troupe de danseuses.
Les danseuses de la troupe New Archangel |
Nous terminons notre visite à Sitka au musée Sheldon Jackson
qui expose un nombre impressionnant d’artefacts provenant des nations inuits,
aléouites et athabascans. C’est le Dr. Sheldon Jackson qui eut l’idée de construire
ce musée en 1897 afin de conserver les objets historiques et culturels pour le
bienfait des générations futures. C’est une visite à ne pas manquer à Sitka,
surtout si l’histoire naturelle et l’ethnologie vous intéressent.
Vêtements des Aléouites |
Habit d'hiver pour enfant |
C’est notre dernier jour à Sitka. Jeudi matin nous prenons
le bateau pour Juneau où nous arriverons en soirée. D’autres belles histoires
sont à venir.
Que c'est intéressant! Beaucoup de choses à faire et à voir à Sitka!
RépondreEffacerPeut-on se rendre à Sitka par la route?
RépondreEffacerMalheureusement non, il faut prendre un traversier, soit de Juneau, soit de Prince Rupert.
EffacerTrès très intéressant et de très belles photos. Dépaysement total!
RépondreEffacerLouise E. B.