jeudi 30 juin 2016

29 juin - Talkeetna (Alaska)

Mercredi matin, je m’apprête à faire ma bonne action de la journée, soit acheter un billet pour réserver deux jours de camping à la dame qui m’a remis $80. Le parcomètre ne veut pas coopérer; il ne veut pas accepter de l’argent, seulement une carte de crédit.  Je pars à la recherche de l’hôte du camping. Une dame qui promène ses chiens, ou vice-versa, m’indique où le trouver.  Je réveille le gentil monsieur qui me suggère d’essayer un autre parcomètre. Pourquoi n’y ai-je pas pensé? Effectivement, le suivant accepte des billets de $20 et $10, mais pas de $5. Comme la dame m’avait donné deux billets de $5, je fouille rapidement dans mon portefeuille pour y récupérer un $10.  Enfin, ma bonne action est complétée.

Pourquoi le camping de Seward est-il si achalandé? C’est que la ville attend 25,000 visiteurs cette fin de semaine de fête nationale alors que se tiendra un marathon bien spécial. Les participants, catégories hommes, femmes et enfants, monteront et descendront en courant la montagne derrière la ville.  L’année dernière, c’est un espagnol qui a gagné la course en effectuant le parcours en 41 minutes. 

Nous reprenons ensuite la route pour nous rendre à Talkeetna, au nord d’Anchorage.  Comme il faut se dégourdir les jambes, nous faisons un détour par Alyeska Highway pour nous rendre au pied des pentes de ski à l’arrière du Alyeska Prince Hotel .  

Alyeska Prince Hotel
 C’est de là que le sentier Winner Creek Gorge débute.  C’est un sentier facile et agréable à marcher à travers une forêt de feuillus et de conifères où des ruisseaux courent en cascades.  

Le long de Winner Creek Gorge
 De retour sur Seward Highway, nous traversons à nouveau Anchorage. Nous sommes maintenant sur Glenn Highway et voyons défiler des endroits qui nous sont familiers comme Eagle River, Palmer et Wasilla. De là, nous reprenons Alaska Highway, jusqu’à Talkeetna.   

Cette ville miniature est bouillonnante d’activités. A notre arrivée le train vient de débarquer son flot de touristes de retour d’une visite au Denali National Park. Nous nous installons au Talkeetna Camper Park, à un kilomètre du centre-ville, où nous avons eu la bonne idée de réserver il y a trois jours car il affiche complet. J’avais prévu un souper de pâtes aux crevettes qui se transforme en omelette aux légumes et salsa, pour épargner du temps, car nous voulons aller nous promener dans la ville en soirée.

Sur la rue Main, presque tous les édifices ont été construits entre 1916 et 1940 et ont gardé leur authenticité. Le soir, les boutiques ferment et les terrasses des restaurants se remplissent.   Nous cherchons un endroit pour prendre notre dessert mais la seule « bakery » est fermée en soirée. Après avoir fouiné dans tous les coins, nous revenons au camping sous le soleil.  Il fait tellement beau qu’à 11h30, les enfants sont encore au coin du feu avec leurs parents à manger des guimauves. 

Sur Main Street

Ici, les panaches sont à la mode
 Jeudi nous prenons la route pour Denali National Park où nous passerons quatre jours. Il paraît que la pluie sera au rendez-vous.

mardi 28 juin 2016

27, 28 juin - Seward (Alaska)

En voyage, on doit s’adapter à bien des choses qui nous semblent impossible dans la vie de tous les jours. Hier je voulais acheter du lait à l’épicerie, mais j’ai acheté par erreur du babeurre. Ce n’est pas l’idéal dans les céréales du matin.  Comme j’apporte toujours du lait en poudre pour me dépanner, j’ai fait un mélange des deux. Le petit goût surette persiste mais j’imagine que le goût peut se développer. En y ajoutant des bananes, je viendrai à bout de mes deux litres de babeurre.  Avez-vous d’autres suggestions à me faire ? N’oubliez pas que je n’ai pas de four.

Lundi matin, nous partons sous le soleil pour Seward, situé du côté est de la péninsule Kenai. Les travaux routiers ont repris et nous faisons quelques arrêts en route, le temps de saluer les dames qui portent les drapeaux « Stop, Slow »

Nous arrivons à Seward vers 14h30 et nous nous rendons toute de suite au Resurrection Campground dans le Waterfront Municipal Park dont les sites sont non réservables. A notre surprise, il n’y a presque plus de sites disponibles. Heureusement, nous en dénichons un le long de la rue Ballaine. Le camping est du genre grand stationnement à deux rues, une sur le bord de la mer et l’autre sur le bord de la rue; nous n’avons ni gazon ni table de pique-nique.  Pour payer, c’est le même système que pour le stationnement.  Au parcomètre, nous entrons notre numéro de licence, nous indiquons le nombre de nuits que nous voulons rester et nous insérons notre carte de crédit.  Nous plaçons ensuite le petit billet  obtenu sur notre emplacement, de préférence dans un petit sac ziploc. Par précaution, nous prenons une photo de notre billet à côté du numéro du site. Comme 2e précaution, si nous quittons notre site, nous plaçons une chaise ou tout autre objet, pour que les gens comprennent bien que le site est occupé.  Vous pensez que c’est exagéré? Détrompez-vous car il y a des gens assez malins pour enlever votre billet si vous n’avez pas laissé d’objet sur votre site.  Les gens savent que les sites sont rares.  Une dame d’Anchorage est venue nous demander quand nous partions.  Ensuite, elle m’a remis $80 avec son nom et son numéro de licence ainsi qu’une chaise de camping pour que, mercredi, nous lui achetions un billet et le placions sur le poteau dans le petit sac en plastique.  Ça c’est de la confiance; on doit avoir un visage honnête.

Nous partons ensuite à pied pour Sealife Center. La ville de Seward n’est pas très grande et se visite facilement à pied. C’est un centre très agréable à voir, où on peut voir les grands mammifères et oiseaux marins.   


Est-ce un macareux?
 Mardi matin, nous nous rendons pour 7h30 au quai pour prendre le bateau qui nous conduit dans les fjords de Kenai situés dans le golfe de l’Alaska. C’est un voyage de six heures qui nous amène admirer les glaciers, les lions de mer, les loutres de mer et plusieurs variétés d’oiseaux. Mais qu’ai-je pensé en réservant ce tour?  J’ai cru que la Gravol avalée ce matin allait m’empêcher d’avoir la nausée et l’estomac à l’envers. Les trois heures à se faire brasser par les vagues, je les ai passées sur le banc des malades à l’arrière du bateau.  Les trois autres, je me suis aventurée à l’avant pour prendre des photos.  Si vous avez le pied marin, allez-y, sinon abstenez-vous.  J’espère juste que je m’en souviendrai lorsque j’aurai d’autres envies de découvertes marines.

Un de mes bons moments

L'hotel des lions de mer

Les lions de mer se font dorer sur la véranda

lundi 27 juin 2016

25, 26 juin – Homer (Alaska)

Samedi matin, nous prenons la route pour Homer, situé à 335 kilomètres au sud-ouest d’Anchorage dans la péninsule Kenai. Le Seward Highway longe le bras de mer Turnagain Arm et offre des paysages grandioses.  

Le long de Seward Highway
 Rendus à Homer, nous nous rendons sur le Spit, une étroite bande de terre de 7 kilomètres qui s’avance dans la baie Kachemak.  C’est le paradis des pêcheurs qui se vantent de pêcher les plus gros flétans (halibuts) au monde. 

Le record de la journée, un flétan de 112 livres

Monsieur le flétan va se faire manger ...
 De chaque côté de la route, les restaurants affichant à leurs menus tous les fruits de mer que l’on retrouve dans la baie, défilent les uns après les autres, ainsi que les boutiques reliées aux produits de la mer.  Ne vous y trompez pas, tout cela a beaucoup de charme et c’est difficile d’y résister. 




Ce soir, installés au Ocean View RV Park, nous voulons nous coucher tôt car demain matin nous avons une excursion en kayak au programme. Se coucher tôt on peut le faire, mais ce n’est pas ce que les autres campeurs ont au programme. Ils ont allumé un feu de camp de groupe et ça jase beaucoup autour.  Je les comprends car le soleil couchant et le magnifique arc-en-ciel invitent à s’amuser.  Nous fermons les rideaux à 11h00 puis mettons des bouchons d’oreille … et ça fonctionne, nous nous endormons. 


Comme prévu, dimanche matin nous nous levons à 6h30 et à 8h15 nous sommes prêts à partir, après avoir décidé quels vêtements mettre et quoi apporter.  Fera-t-il froid? Pleuvera-t-il?  Nous avons prévu pour toutes les possibilités.  Nous arrivons les premiers au quai H-2 de la rampe 3 de la marina.  A 9h00 exactement, Scott et son équipe de « St. Augustine Kayak Tour » arrivent.  Nous sommes huit à partir avec eux en bateau taxi pour nous rendre à Peterson Bay de l’autre côté de la Kachemak  Bay.  

A la marina d'Homer, au petit matin
Devant Gull Island, Scott ralentit pour que nous puissions admirer les oiseaux qui y ont élu domicile pour faire leurs nids.

Gull Island
Au bout de quinze minutes, nous arrivons à Peterson Bay où se trouvent les kayaks de Scott. Bientôt nous sommes sur l’eau et nous nous promenons sur les eaux calmes de la baie en compagnie de Traven, notre guide. Traven connaît bien la région.  Il y travaille tous les étés depuis quatre ans et durant l’hiver il étudie à Hawai. Pourquoi, direz-vous? C’est parce que son père est Hawaïen et sa mère Alaskienne. Sur une plage le long de la baie, nous voyons un ours noir près d’un chalet qui cherche de la nourriture. Puis un peu plus loin sur l’eau, Traven aperçoit son ami Charlie, une loutre de mer, qui est couché sur le dos et dort en se laissant bercer par le mouvement de l’eau.  Elle ouvre à peine les yeux à notre approche.  

Voici Charlie, la loutre de mer, qui fait la sieste
Nous accostons sur la rive puis allons faire une balade le long d’un sentier qui monte au haut d’une colline.  En passant, nous cueillons des bleuets sauvages puis des « salmon berries » dont les ours raffolent.  Nous en profitons pour demander des informations à Traven sur son pays d’origine Hawai et  nous ajoutons ce voyage à notre « Wish List ».  

La vue sur Peterson Bay

J'ai adopté Traven, le jeune hawaien
Nous repartons ensuite en kayak et allons rejoindre le groupe au quai où nous attend le bateau taxi.  A 13h30, Scott nous ramène à la marina de Homer et c’est le temps des adieux.  Quelle belle matinée nous avons passé dans Kachemak Bay!

Sur les conseils de Traven, nous allons dîner au restaurant « The little Mermaid ». J’espérais me régaler d’huitres, mais elles ne sont pas au menu du midi.  Ce sera donc des fish & chips de flétan et une grosse salade que nous partageons à deux.  Pour me consoler, nous allons acheter du saumon king à « Homer Fish Processing ». Les pêcheurs viennent tout juste d’apporter leurs prises, ça ne peut pas être plus frais.  

Pour terminer l’après-midi, nous allons nous balader sur la route scénique Skyline Drive qui surplombe la ville.  De là-haut, nous apercevons la ville et le spit (la longue bande de terre) ainsi que les montagnes au loin.  C’est magnifique!  Il est maintenant 17h00, le temps du Happy Hour au camping.
   
Voyez-vous le spit, au loin ?

Choisissez la vôtre

samedi 25 juin 2016

23, 24 juin – Eagle River, Anchorage (Alaska)

C’est vrai que nous avons besoin de 8 heures de sommeil car il est 8h00 quand nous nous réveillons jeudi matin. N’oubliez pas que nous avons veillé tard hier pour vous envoyer une photo de minuit.  Rien ne presse aujourd’hui car nous passons une autre journée dans la région d’Eagle River. 

Pour notre première activité de la journée, nous nous rendons à Iditarod Trail à Wasilla, situé à 50 kilomètres au nord d’Eagle River. Nous voulions en apprendre plus sur les compétitions de traîneaux à chiens, faire une petite randonnée avec eux et visiter un chenil. Nous commençons par la randonnée avec 8 chiens Alaskan-Husky qui dure UNE minute pour $10 chacun.  Grosse déception! Des vidéos nous en apprennent plus sur l’entraînement des chiens et leurs maîtres qui participent le premier samedi de mars de chaque année à la course Iditarod de 1,000 milles (1,600 kilomètres)  d’Anchorage à Nome.

Notre promenade d'une minute
 Nous nous arrêtons ensuite au village historique d’Eklutna où les cultures des Athabascans et des Russes Orthodoxes ont coexisté.  On y retrouve la première église datant des années 1870 et la nouvelle construite en 1954 où des offices religieux sont célébrés à chaque semaine.  La dame qui nous accueille et nous fait visiter est une paroissienne bénévole très bien renseignée sur l’histoire de ce village.  Le plus intéressant à notre goût est le petit cimetière orthodoxe-chrétien où la plupart des gens enterrés sont des indiens Athabascans, quelques Russes et des eskimos Yupik. La coutume veut que de petites maisons soient placées au-dessus des tombes 40 jours après l’enterrement pour assurer une demeure à l’esprit des défunts.

Le cimetière des Yupiks

Une grand-maman choyée

Les églises russes orthodoxes d'Eklutna
 En après-midi nous retournons au Centre de la Nature de Chugach State Park afin d’aller marcher dans quelques-uns des nombreux sentiers. Le stationnement est plein et nous remarquons que nous sommes les seuls dont la licence n’est pas de l’Alaska.  En une heure et demie, nous faisons les sentiers Rodak et Albert. Les gens viennent y marcher en famille, allant des grands-parents aux petits-enfants; comme chez nous finalement.

Tout le monde marche à Eagle River
Nous quittons le camping Eagle River, vendredi matin, pour nous rendre à Anchorage qui n’est pas très loin.  Comme il pleut, nous décidons de visiter la ville à bord d’un « trolley ». Nous embarquons juste à côté du Centre des visiteurs qui est assez pittoresque avec sa structure en bois rond et son toit vert.  Dans le siège devant nous, j’entends parler français avec un accent très québécois.  C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Madeleine et Jean-Paul Gervais d’Ottawa, originairement de l’Abitibi.

Le Centre des visiteurs d'Anchorage avec son toit vert

Jour de pluie = un p'tit tour de trolley
Notre conductrice, Judy est pleine d’énergie et nous raconte pendant une heure des histoires sur tous les endroits que nous voyons.  Bientôt nous quittons la ville et nous arrivons sur le bord du lac Spenard où chaque ponton a son hydravion.  Judy nous dit qu’Anchorage est l’endroit où il y a le plus de pilotes non accrédités et que l’âge légal pour piloter un hydravion est 14 ans. Alors si vous voulez faire un tour d’avion pour admirer la région du haut des airs, vous avez intérêt à vérifier les compétences du pilote.

A Anchorage, pas de bateaux mais des hydravions
Nous passons par Earthquake Park, l’endroit où une centaine de maisons du quartier Turnagain Heights furent englouties durant le tremblement de terre de 1964, jour du Vendredi Saint. Judy nous raconte que son père avait onze ans à l’époque et il était chez le dentiste. Cela s’est produit au moment où il était en train de lui arracher une dent.  Quand tout fut terminé, il a dit au dentiste, « c’est tout une drogue que vous m’avez donnée là ».

Nous traversons aussi des quartiers pleins d’histoire datant de la construction de l’Alaska Highway et d’autres aux maisons futuristes.

A la fin de notre visite, nous offrons à Madeleine et Jean-Paul de profiter de notre véhicule pour aller visiter le « Native Heritage Center » avec nous. Comme ils sont arrivés par un bateau de croisière et qu’ils ont passé quatre jours à Anchorage sans voiture, ils n’ont pas eu l’occasion de s’éloigner du centre-ville.  Ce centre nous fait voyager dans le temps avec les premières nations esquimaudes Yupik, Cupik Athabascan et autres du nord-ouest de l’Alaska.  C’est plus qu’un musée car il représente un lieu d’art et de culture ainsi qu’un regroupement des langues parlées par les différentes tribus.  Un langage est commun à tous, c’est le langage par signes.  Nous assistons à un spectacle de danses et d’histoires au cours duquel l’animatrice prend le temps de nous expliquer la signification des mouvements des bras. Elle nous parle dans sa langue d’origine et en anglais.  Chaque participant se nomme et nous montre sur l’immense carte de l’Alaska l’endroit où il habite.  Très peu de routes se rendent dans ces endroits isolés.  Nous avons vraiment aimé cette immersion dans la culture esquimaude. 


Les mamans et grands-mamans Yupiks dans leurs habits du dimanche

Et vlan!  un petit coup de pied

Comme la pluie a cessé, nous allons visiter le lieu historique d’un village autour du lac Tiulana. A l’intérieur de chaque maison, symbole de tribus différentes, un guide esquimau nous explique l’histoire de la maison et de son peuple. 

Les esquimaux de l'Alaska ne vivaient pas dans des igloos
Au milieu de l’après-midi, nous allons reconduire Madeleine et Jean-Paul au centre-ville, puis, après un arrêt à la bibliothèque,  nous prenons la route pour notre prochain camping dans Chugach State Park, Bird Creek, situé le long de l’autouroute Seward.  Ce camping n’a que 29 sites qui sont tous non réservables, il n’offre aucun service, mais il est très populaire.  Nous avons vu au moins 20 VRs rebrousser chemin car le camping était déjà plein vers 18h00.  Comme il y avait de la place pour un deuxième VR sur notre site, nous avons offert à un couple à bord d’un Westfalia de s’installer à côté de nous. Ils étaient bien contents et nous ont offert deux bières de l’Alaska. Ils demeurent à Anchorage et sont en route pour Seward pour la fin de semaine.  Deux bonnes actions dans la même journée; nous avons dû expier quelques péchés dont celui de la gourmandise. 

jeudi 23 juin 2016

21, 22 juin – Tok, Eagle River (Alaska)

Mardi, nous quittons notre joli camping Cottonwood sous les nuages et la pluie fine;  il fait à peine 10° Celsius. C’est comme ça que débute l’été ici.  Nous atteignons le village Destruction Bay 27 kilomètres plus loin, que nous traversons en une minute. Pourquoi ce nom? Il lui fut donné après une tempête dévastatrice durant la construction de l’Alaska Highway. A cette époque, c’était plutôt un campement pour les travailleurs.

Pendant qu’on trouve le paysage d’arbres rabougris sans intérêt et la route bien cahoteuse, soudain nous apercevons une maman ours brune avec ses deux petits, grignotant les fleurs jaunes sur le bord de la route.  Elle ne fait aucun cas des voitures qui s’arrêtent pour la photographier.  

Maman ours aime les fleurs jaunes
 S’ensuivent ensuite 40 kilomètres de gravelle et plusieurs arrêts de quinze minutes pour permettre aux travailleurs d’effectuer des travaux de réfection. L’an prochain les visiteurs auront de la belle asphalte neuve.  Après 150 kilomètres sans habitations, nous sommes heureux de voir apparaître le village de Beaver Creek qui ressemble copie collée à Destruction Bay, mais avec du soleil.   L’avantage de voyager vers l’ouest est que nous allons vers le beau temps. Les nuages et la pluie ont laissé place au ciel bleu et aux nuages blancs.

Aujourd’hui nous atteignons 10,000 kilomètres au compteur depuis le début de notre voyage.

Après Beaver Creek, nous traversons la frontière canadienne sans nous arrêter et, 30 kilomètres plus loin, nous arrivons à la frontière américaine de l’Alaska.  Où sommes-nous pendant ces 30 kilomètres ??
« Avez-vous des pommes, des oranges, des citrons, des poivrons, des tomates ? » On répond NON pour tout. S’ils veulent mes deux tomates et mon demi-poivron, qu’ils viennent les chercher. Et on n’a pas d’armes à feu ni 10,000 dollars avec nous.  C’est fait, nous voilà à nouveau en Alaska.

Nous nous installons au Tok RV Park, qui n’est pas aussi sympathique et pittoresque que Cottonwood, mais nous pouvons doucher Oscar qui en a grand besoin.  Nous apprécions avoir un petit véhicule quand nous voyons tout le temps et le travail que demande le lavage d’un gros VR avec son yoyo.

Si vous voulez savoir pourquoi la ville s’appelle Tok, j’ai trouvé l’explication dans mon guide de voyage Lonely Planet.  La ville fut créée en 1942 en tant que camp de construction pour l’Alaska Highway qui s’appelait à l’époque « Tokyo Camp » un sentiment anti-japonais amena les locaux à raccourcir son nom pour « Tok ».

Mercredi, dès 6 heures du matin, les VRs commencent à quitter le camping.  Ceux-là ne sont pas restés éveillés jusqu’à minuit pour profiter de la longue journée de 22 heures. Le temps est gris et il pleut légèrement, mais on nous annonce du beau temps vers Anchorage.  A 9h00, c’est à notre tour de partir. En peu de temps, le ciel se dégage et nous voyons apparaître le ciel bleu au-dessus des montagnes; c’est bon pour le moral.

Il y a des « bumps » partout, on dirait une piscine à vagues sur route. Nous atteignons 25°Celsius à l’heure du midi et nous voulons pique-niquer dehors. Trouver une table de pique-nique entre Tok et Palmer (440 kilomètres) est encore plus difficile que d’y voir une maison. Il est maintenant 13h15, toujours pas de table de pique-nique, mais une vue magnifique sur le glacier Matanuska. Ce sera donc un pique-nique sur le marche-pied d’Oscar, les yeux rivés sur Matanuska. 

Faute de table de pique-nique
Matanuska Glacier
 Quelques kilomètres plus loin, nous faisons un arrêt pour admirer une montagne qui a la couleur du cuivre et de l’or.  En regardant autour, nous voyons, QUOI! Une table de pique-nique … et juste à côté un panneau qui nous explique que c’est du gypse teinté de fer qui donne ces couleurs.


Nous arrivons à Eagle River assez tard et après un arrêt chez Walmart, nous partons à la recherche de notre camping.  Notre GPS ne le trouve pas, ce qui est fréquent depuis notre arrivée en Alaska. Nous allons jusqu’au bout d’Eagle River Road (20 km) et pas de camping en vue.  Nous revenons jusqu’à l’autoroute et j’aperçois l’annonce du camping juste à côté. Eagle River Campground fait partie de Chugach State Park. Il n’offre aucun service et que des toilettes sèches, mais il est très beau. Ça fait du bien de revenir à du camping sauvage et de laisser tomber notre dépendance au WIFI.  Nous faisons même un effort pour rester debout jusqu’à minuit pour prendre une photo à la clarté.  


Il est minuit, il est temps d'aller faire dodo

mardi 21 juin 2016

19, 20 juin – Haines (Alaska), Destruction Bay (Yukon)

Notre départ de Juneau fut retardé d’une heure et demie car le bateau a dû retourner à Haines en raison d’une urgence médicale.  Nous en profitons pour aller marcher le long d’Auke Bay. Un nageur a entrepris de nager jusqu’à une petite île au milieu de la baie.  Je m’assois sur un rocher pendant 20 minutes et je le suis des yeux jusqu’à ce qu’il devienne un petit point noir dans l’immense mer.  Et dire que j’ai de la difficulté à faire une longueur de piscine sans m’arrêter.

Le traversier Fairweather est très moderne; il fut construit en 2004.  En deux heures, il nous conduit à Haines à travers Lynn Canal, le plus long et profond fjord de l’Amérique du Nord.  De chaque côté, une série de glaciers défilent sous nos yeux.  Vous avez compris que le temps a passé vite.

Ce soir, nous nous installons au Hitch-Up RV Park en ville. Je qualifierais Haines plutôt de village, mais j’évite de le dire aux habitants de Haines pour ne pas les offusquer.  Cela a l’avantage d’être en ville tout en campant dans la tranquillité de la campagne. Et pourquoi un RV Park au lieu d’un camping en forêt tant vanté pour sa beauté? Parce que je rêvais d’une salle de douches et toilettes chauffée; et je fus servie.  

Au loin, la ville de Haines, Alaska
Lundi matin, nous allons faire un tour sur la rue Main où les maisons sont de style western, puis au site du Fort Seward où nous voyons plus de restaurants, de B&B et de galeries d’art que de fort.  Il avait été construit en 1903 pour que l’armée mette de l’ordre dans la région suite à l’arrivée massive de chercheurs d’or et de marchands. Il fut utilisé jusqu’à la 2e guerre mondiale, puis ensuite démoli.

Main Street à Haines
Aujourd’hui, nous avons 335 kilomètres de route à parcourir, nous partons donc sans tarder en direction nord-est par le Haines Highway. Cette autoroute fut construite en 1942 pour établir un lien entre le Sud-Est et l’Alaska-Canada Highway au nord et ainsi avoir une route d’évacuation en cas d’invasion japonaise. La route suivait la « Dalton Trail », cet ancien chemin qu’empruntaient les indiens pour aller faire du commerce.  Avec l’arrivée des chercheurs d’or, Jack Dalton en tira profit en 1897 en chargeant un droit de passage aux mineurs qui cherchaient une façon plus facile d’atteindre le Klondike. 

Les douanes canadiennes, de retour en Colombie Britannique
Après 90 kilomètres de route, nous atteignons la frontière canadienne et nous voilà de retour en Colombie Britannique. Un autre changement d’heure; nous sommes maintenant à l’heure du Pacifique et avançons notre montre d’une heure. La douanière qui nous accueille nous pose les questions d’usage et, à notre grande surprise, elle connaît la ville de Whitby où nous demeurons.  C’est qu’elle est originaire de Fort Érié en Ontario et elle parle très bien français. 

Sur Haines Highway
Une heure plus tard, nous arrivons au Yukon. A Haines Junction, nous nous arrêtons à la boulangerie du village où nous nous laissons tenter par la chaudrée de saumon pour moi et par la pizza pour Serge, en plus des carrés aux pacanes.  Et dire que notre frigo est plein de nourriture.  La boulangerie est tenue par des jeunes femmes dont certaines ont des jeunes enfants avec elles.  L’endroit est tellement sympathique que nous sommes assurés du succès de cette entreprise collective.  


Notre dernière visite de la journée est au Kluane National Park. Le Centre d’information de Tachal Dhal est fermé mais à un kilomètre plus loin, nous allons marcher le long du sentier Soldier’s Summit. 

Dans Kluane National Park
 Le nom nous intriguait et comme le sentier est bordé de panneaux explicatifs, nous en apprenons toute l’histoire.  Il commémore l’inauguration du Alaska-Canada Highway (maintenant appelé Alaska Highway), en présence des soldats américains et des agents de la Gendarmerie Royale, à cet endroit le 20 novembre 1942.  Avant même la 2e Guerre Mondiale, on avait pensé construire des chemins à travers le nord-ouest afin d’accéder aux importantes ressources naturelles du Canada et de l’Alaska. Mais avec le bombardement de Pearl Harbor, les gouvernements canadien et américain ont rapidement pris la décision de construire la route, sans tenir compte des conséquences sociales et environnementales. La route Alaska-Canada devait servir à assurer la défense du territoire en cas d’invasion japonaise par le nord. Presque du jour au lendemain, 25,000 hommes et femmes, avec l’aide de guides autochtones, ont construit une route tortueuse de 2440 kilomètres à partir de Dawson Creek en Colombie Britannique jusqu’à Big Delta près de Fairbanks en Alaska. Le projet fut effectué en 8 mois et 12 jours de travail ardu. Voici un extrait du journal d’un soldat écrit le 24 août 1942 : « Encore des rondins aujourd’hui. La route est encore en mauvais état après les pluies récentes.  Lentement ce trou de boue commence à ressembler à une route. » 

Lieu de l'inauguration du Alaska-Canada Highway
Kluane Lake
Vers 17h30, nous arrivons au Cottonwood RV Park à Destruction Bay. Quelle belle surprise! Nous avons la chance d’avoir un site sur le bord du lac Kluane entouré d’arbres. Les propriétaires sont un couple de Belleville en Ontario qui sont tombés en amour avec le Yukon il y a de nombreuses années.  Décidemment, les gens de l’Ontario sont partout.

A Cottonwood RV Park

dimanche 19 juin 2016

16, 17, 18 juin – Juneau (Alaska)

Jeudi matin, nous prenons le bateau « Le Conte » à 8h00 pour nous rendre à Juneau. Le temps est superbement doux, ce qui nous permet de nous installer sur le dernier pont, dans le solarium. 

En route pour Juneau
La sieste dans le solarium
 Encore une fois, les salles de repos et même le pont supérieur sont envahis par les personnes qui ont passé la nuit sur le bateau et, comme il n’y a pas de cabines, ils les ont transformés en dortoirs.  Nous faisons un premier arrêt à Angoon, où un cortège funèbre débarque suivi par une cinquantaine de personnes.  Nous apprenons que le grand-père de cette grande famille est décédé il y a quelques jours et, selon son souhait, il est ramené ici pour être enterré auprès de son épouse.  

La famille accompagne son grand-père sur le lieu de son dernier repos
 Maintenant nous sommes peu nombreux sur le bateau et nous continuons notre route vers le prochain village. Nous rencontrons une dame qui demeure près de San Francisco, mais qui est originaire de Toronto.  Elle a fréquenté l’école secondaire anglaise juste à côté de l’école Étienne-Brûlé à York Mills, qui fait partie du Conseil scolaire où j’ai travaillé de nombreuses années. En plus, dans sa jeunesse, elle a habité la ville de Québec pendant deux étés pour apprendre le français. Quelle heureuse rencontre!

Nous faisons un autre arrêt de courte durée à Tenakee, un joli petit village le long de la côte, pour embarquer quelques passagers. 

Arrêt à Tenakee
 Plus nous approchons de Juneau, plus les sommets enneigés des montagnes sont nombreux.  Nous commençons à voir quelques maisons au loin et, comme prévu, nous arrivons au quai à 21h30.

Nous nous installons pour trois nuits au camping fédéral Mendenhall Lake. Comme on nous annonce des nuits assez froides, nous sommes bien heureux d’avoir l’eau et l’électricité. Le seul inconvénient est que le bâtiment des douches n’est pas chauffé. Ça va nous prendre du courage pour y aller.

Vendredi matin, en faisant le tour du camping, nous apercevons de l’autre côté du lac, le fameux glacier Mendenhall. Nous en profitons pour l’admirer car il fond d’année en année, en raison des changements climatiques.  Il ne sera sûrement plus le même quand nos petits-enfants viendront le visiter.  

Mendenhall Glacier, vu du camping
 Et pourquoi ne pas aller le voir de plus près.  Nous nous rendons au Centre des visiteurs du Glacier Mendenhall d’où partent plusieurs sentiers de marche.  

Nous partons sur le sentier « Trail of Time » où à quelques endroits on peut voir jusqu’où se rendait le glacier à différentes époques.  Nous partons ensuite sur le sentier « East Glacier » qui monte jusqu’au haut de la chute Nugget. Pour dire le vrai, nous sommes montés jusqu’à ce que Serge aperçoive du caca d’ours dans le sentier. C’est là que nous avons rebroussé chemin.

Nous sentant en terrain sûr, nous partons sur le sentier qui longe la plage jusqu’à la chute Nugget, juste à côté du glacier.  Il y a même un petit iceberg qui flotte devant le glacier.  Sur le chemin du retour, il commence à pleuvoir.  Depuis ce matin que le ciel est gris, nous sommes chanceux d’avoir pu faire quelques randonnées sans se faire mouiller.  




En après-midi, nous nous rendons dans la ville de Juneau. La ville est devenue la capitale de l’Alaska en 1959, déclassant ainsi Sitka qui détenait ce titre jusqu’à cette date. Il y a deux bateaux de croisière accostés au port. C’est donc dire qu’il y a foule en ville.  Nous choisissons d’aller visiter le « Alaska State Museum » qui vient juste de rouvrir ses portes il y a deux jours, à la suite de sa reconstruction. Il y a encore des pièces qui ne sont pas terminées, mais les salles d’exposition sont ouvertes. Dans le hall d’entrée, des nids d’aigle sont perchés au haut d’un arbre qui fait la hauteur des trois étages du musée. A une certaine époque, le gouvernement payait les gens pour tuer les aigles, croyant qu’ils étaient dangereux pour les animaux sur les fermes. Une chance qu’ils ont cessé cette pratique car maintenant l’Alaska peut se vanter d’avoir le plus grand nombre d’aigles en Amérique avec la Floride. 


Le musée a répondu à une question que je me posais depuis longtemps.  Comment les indiens de l’Amérique du Nord sont-ils arrivés ici ? Ils arrivèrent de l’Asie du Nord-Est, en traversant le pont terrestre de la Béringie (Bering Land Bridge) il y a plus de 14,000 ans.  A cette époque, une bande de terre émergeait entre les deux continents quand le niveau des océans était bas.  Pour faire ce voyage, ils apportèrent avec eux les technologies qu’ils avaient développées pour survivre dans le froid du Nord, incluant les vêtements et le type d’habitations. Les indiens de l’intérieur de l’Alaska et de l’ouest du Canada étaient appelés les Athabascans. Ils suivaient les troupeaux de bisons et de caribous ainsi que les oiseaux et les poissons pour assurer leur survie. 

Le musée raconte l’histoire des tribus indiennes de l’Alaska à travers les siècles, allant de l’avant et de l’après l’arrivée des russes et des américains, de la dépossession de leurs terres, de leur assimilation forcée, de la rué vers l’or, de l’attaque des îles aléoutiennes par les japonais durant la 2e guerre, de l’exploitation du pétrole et de la construction des pipelines. C’est un vrai cours d’histoire que cette visite, qui nous fait réfléchir sur le peu de considération et de respect que les conquérants ont eu envers les premières nations qui habitaient notre pays depuis des milliers d’années.

Samedi matin, nous nous rendons à la « Macaulay Salmon Hatchery » (incubateur à œufs de saumon). Comme nous arrivons tôt, nous avons la chance d’avoir une visite privée, en compagnie de quatre autres personnes et d’éviter ainsi la cohue qui suivra lorsque les autobus de touristes des bateaux de croisière arriveront. Max, notre guide, qui est né à l’hôpital juste en face et qui, selon ses dires, n’a pas eu à aller bien loin pour se trouver un emploi, nous explique comment fonctionne les incubateurs à œufs de saumon, qui sont la clé de l’économie en Alaska.  Les œufs proviennent des saumons matures qui reviennent à leur rivière d’origine, dans ce cas-ci à leur incubateur d’origine, pour s’y reproduire avant de mourir. 

Comment savent-ils où ils sont nés ? Après la fécondation des œufs avec le sperme des mâles, et croyez-moi il n’y a rien de romantique dans ce processus, les œufs sont gardés dans des incubateurs pour se développer durant tout l’automne et l’hiver; ils passent du stage d’œuf à alevin.  Les jeunes saumons sont gardés dans des bassins à l’eau salée pendant 1 à 3 mois, durant lesquelles ils grossissent et analysent l’odeur et la composition de l’eau et de leur environnement, ce qui leur permettra de se rappeler de l’endroit de leur naissance. Ils sont ensuite relâchés à la fin du printemps dans la mer où ils passeront de 1 à 5 ans avant de revenir pour se reproduire, de la fin à de juin à septembre, et mourir.

L’avantage des incubateurs est l’augmentation des chances de survie des saumons qui est de 95% dans les incubateurs comparativement à 10% dans la nature.  Ce précédé de « ocean ranching » permet de relâcher un surplus de 130 millions de saumons chaque année et permet ainsi aux pêcheurs d’Alaska de continuer la pêche commerciale, sportive et de subsistance.  

Il n'y a pas que nous qui aimons le saumon
 Cette fin de semaine-ci, les habitants de l’Ile Douglas, en face de Juneau, célèbre leur héritage au parc Savikko. L’événement s’appelle « Gold Rush Days » et c’est là que nous nous rendons.  Les familles arrivent en grand nombre remplissant rapidement tous les espaces possibles de stationnement.  Déjà les compétitions de mineurs sont commencées, consistant à remplir de sable un wagon de mine à la pelle en un temps record.  Au moment où nous sommes partis, le record des hommes était de 1 minute. IL y aura aussi des compétiteurs les femmes et les enfants.  

Le pont de l'Ile Douglas
 

Dimanche,  ce sera au tour des compétitions de bûcherons, que nous manquerons car nous serons en route pour Haines.  Encore là, les hommes, les femmes et les enfants peuvent s’inscrire. 

 

Les compétiteurs font une pause car c’est l’heure d’aller manger.  Sous une immense tente, on trouve toutes les spécialités de la région. Les gens circulent, choisissent et vont s’asseoir au centre où les tables sont installées.  La gaieté règne partout et nous nous mêlons au groupe.  Notre choix va vers la cuisine asiatique servi par Monsieur Chinois en personne, les meilleurs eggs rolls en ville ainsi que de succulentes brochettes de porc ou de poulet BBQ Teriaki.  
Une cabane à patates de l'Alaska


Nous retournons ensuite en ville et empruntons les rues à paliers, qui nous rappellent San Francisco, pour aller visiter la plus vieille  église orthodoxe du sud-est d’Alaska encore utilisée. Le prêtre est à l’intérieur et nous parle de l’histoire de son église et aussi de sa fille qui étudie quelque part aux États-Unis dont il est très fier.  Bravo à l’église orthodoxe pour son ouverture d’esprit.  

L'église orthodoxe russe de Juneau
Tant qu’à être dans les hauteurs, nous continuons notre montée et nous nous rendons au début du « Perseverance Trail ».  C’est là que se trouve aussi le site historique « Last Chance Mining » que nous ne visitons pas; nous aurons la chance de visiter bien d’autres mines.   Nous empruntons plutôt le sentier Perseverance qui monte dans la montagne. A notre grande surprise, nous apprenons que ce sentier fut la première route d’Alaska, construite dans les années 1880 pour améliorer l’accès aux mines du Gold Canyon.  Ayant fait suffisamment d’exercice pour la journée, nous faisons un arrêt à la bibliothèque municipale, puis chez Fred Meyer où Serge trouve enfin les Crab Cakes dont il rêve depuis plusieurs jours.  


Il n'y a plus d'or, la mine est fermée