Mardi, nous quittons notre joli camping Cottonwood sous les
nuages et la pluie fine; il fait à peine
10° Celsius. C’est comme ça que débute l’été ici. Nous atteignons le village Destruction Bay 27
kilomètres plus loin, que nous traversons en une minute. Pourquoi ce nom? Il
lui fut donné après une tempête dévastatrice durant la construction de l’Alaska
Highway. A cette époque, c’était plutôt un campement pour les travailleurs.
Pendant qu’on trouve le paysage d’arbres rabougris sans
intérêt et la route bien cahoteuse, soudain nous apercevons une maman ours
brune avec ses deux petits, grignotant les fleurs jaunes sur le bord de la
route. Elle ne fait aucun cas des
voitures qui s’arrêtent pour la photographier.
Maman ours aime les fleurs jaunes |
Aujourd’hui nous atteignons 10,000 kilomètres au compteur
depuis le début de notre voyage.
Après Beaver Creek, nous traversons la frontière canadienne
sans nous arrêter et, 30 kilomètres plus loin, nous arrivons à la frontière
américaine de l’Alaska. Où sommes-nous
pendant ces 30 kilomètres ??
« Avez-vous des pommes, des oranges, des citrons, des
poivrons, des tomates ? » On répond NON pour tout. S’ils veulent mes deux
tomates et mon demi-poivron, qu’ils viennent les chercher. Et on n’a pas
d’armes à feu ni 10,000 dollars avec nous.
C’est fait, nous voilà à nouveau en Alaska.
Nous nous installons au Tok RV Park, qui n’est pas aussi
sympathique et pittoresque que Cottonwood, mais nous pouvons doucher Oscar qui
en a grand besoin. Nous apprécions avoir
un petit véhicule quand nous voyons tout le temps et le travail que demande le
lavage d’un gros VR avec son yoyo.
Si vous voulez savoir pourquoi la ville s’appelle Tok, j’ai
trouvé l’explication dans mon guide de voyage Lonely Planet. La ville fut créée en 1942 en tant que camp
de construction pour l’Alaska Highway qui s’appelait à l’époque « Tokyo
Camp » un sentiment anti-japonais amena les locaux à raccourcir son nom
pour « Tok ».
Mercredi, dès 6 heures du matin, les VRs commencent à
quitter le camping. Ceux-là ne sont pas
restés éveillés jusqu’à minuit pour profiter de la longue journée de 22 heures.
Le temps est gris et il pleut légèrement, mais on nous annonce du beau temps
vers Anchorage. A 9h00, c’est à notre
tour de partir. En peu de temps, le ciel se dégage et nous voyons apparaître le
ciel bleu au-dessus des montagnes; c’est bon pour le moral.
Il y a des « bumps » partout, on dirait une
piscine à vagues sur route. Nous atteignons 25°Celsius à l’heure du midi et
nous voulons pique-niquer dehors. Trouver une table de pique-nique entre Tok et
Palmer (440 kilomètres) est encore plus difficile que d’y voir une maison. Il
est maintenant 13h15, toujours pas de table de pique-nique, mais une vue
magnifique sur le glacier Matanuska. Ce sera donc un pique-nique sur le
marche-pied d’Oscar, les yeux rivés sur Matanuska.
Faute de table de pique-nique |
Matanuska Glacier |
Il est minuit, il est temps d'aller faire dodo |
Ah! Le soleil de minuit, cÀest vraiment étonnant. Comment les animaux font-ils pour dormir avec autant de lumière. Ton ourse brun, n'était-ce pas un grizzly?
RépondreEffacerOn m'a dit que c'est un ours kodiak.
EffacerIncroyable cette clarté!!! Ma fille vit à peu près ça dans le nord du QC. Les enfants dehors sur les petites heures du matin!
RépondreEffacerC'est la même chose ici au camping. Les enfants couraient encore à minuit.
EffacerLes soirées sont longues et éclairées à Eagle River! Il fait chaud également! Avez-vous remarqué qu'il y a une personne qui veut se faire remarquer à l'arrière-plan de votre photo? Il vous souhaite peut-être Bonne St-Jean? Le glacier Matanuska est magnifique! Tes photos me réconcilient avec les glaciers et le froid qu'ils représentent...
RépondreEffacerLa route non pavée vous fait-elle penser à celle qui vous amène chez-nous?
Bon début d'été!
Louise E. B.
Je n'avais pas fait le lien avec la route non pavée pour aller chez vous. Une chance qu'elle n'a pas 40 km de long.
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