lundi 6 juin 2016

3, 4, 5 juin – Olympic National Park (Washington)

Vendredi matin, avant de prendre la route pour nous rendre au parc national Olympic, nous nous arrêtons à North Head Lighthouse. Il fait un temps superbe et le sentier pour se rendre au phare est joliment bordé de fougères.  Ce phare fut construit en 1898 pour guider les bateaux qui approchaient le fleuve Columbia par le nord. Il y a aussi un autre phare à deux kilomètres plus au sud, à Cape Disappointment, qui fut établi 42 ans plus tôt. Celui-ci était trop au sud pour avertir à temps les capitaines qui naviguaient dans les forts courants du fleuve Columbia. 


North Head Lighthouse
Nous faisons ensuite un arrêt à Long Beach pour nous procurer la carte routière de l’état de Washington.  Nous en profitons pour envoyer le dernier blogue sur l’aventure de Lewis et Clark.  Nous nous essayons au Bureau du Tourisme mais la connexion WIFI est défectueuse.  Nous allons ensuite chez McDonalds où la connexion  est très lente. Nous avons perdu trop de temps et la route jusqu’à Olympic National Park est encore longue. Par surcroît, c’est le début de la fin de semaine, ce qui veut dire plus d’achalandage dans les terrains de camping. Nous nous arrêtons à la marina de South Bend pour diner. Je n’ai jamais préparé deux sandwichs au poulet aussi rapidement et, malgré tout, c’était très bon. 

Noua arrivons au camping Kalaloch à 16h00.  Il reste plusieurs sites de libres, mais nous voulions être sur le bord de la mer et au soleil.  Nous trouvons enfin le site A30 avec vue sur l’océan et un peu soleillé.  Une chance, car avec le vent du large, ce n’est pas chaud à l’ombre. Comme tous les parcs nationaux, les sites n’ont pas d’électricité ni d’eau courante, mais nous avions prévu le coup et pris notre douche ce matin avant de quitter Cape Disappointment.  Nos voisins n’ont rien à craindre pour les odeurs. 

 Samedi matin, le vent s’est calmé et de jolis rayons de soleil se fraient un chemin à travers les arbres. Le charme de Kalaloch opère. Les gens vont se promener ou boire leur café sur le bord de la plage. Nous étions dans la section A, mais la section D en bord de mer aurait aussi été un bon choix.  

Kalaloch Campground au matin
 Aujourd’hui nous visitons le parc Olympic et nous commençons par Hoh Rain Forest à 34 kilomètres au nord de Kalaloch sur la route 101, puis à 28 kilomètres sur la route Upper Hoh où débute le sentier Hall of Mosses. Serge rouspète, « Tout ça pour aller marcher une heure! ». Et je lui réponds, « Ce n’est pas tous les jours que l’on marche dans une « Rain Forest » (forêt pluviale).  Une chance que nous avons acheté la passe annuelle des parcs nationaux car le prix aurait été de 25$ pour la voiture et 10$ par personne.  La « Rain Forest » se visite à prix fort.  Les arbres de cette forêt sont gigantesques et recouverts de mousse, on dirait une forêt enchantée.  Nous cherchons des champignons à photographier pour Louise et Paul, mais ils se font rares.  Notre trouvaille n’est pas très originale.

Nous continuons notre route vers le nord-est, puis bifurquons vers le sud et nous nous rendons à Sol Duc Falls. Là encore, il aurait fallu payer, mais …. nous avons notre passe!!. Un sentier de 1.3 kilomètres nous amène au pied des chutes.  Elles valaient vraiment une visite et une autre heure de marche, tellement elles sont spectaculaires. Elles descendent avec furie et se divisent en quatre moyennes à petites chutes et vont se jeter dans la rivière Sol Duc plus bas. 

Sol Duc Falls
Nous reprenons la route pour nous rendre au camping Heart O The Hills qui, encore une fois est sans douche ni électricité, mais combien pittoresque avec ses petits sites à travers les arbres.  Nous voulions continuer la route pour nous rendre au sommet de Hurricane Ridge mais il y a une longue file de voitures qui attendent un droit de passage.  Ce sera pour demain.

Dimanche matin, nous débutons la montée de Hurricane Ridge, pendant 20 kilomètres, dès 8h15.  Le sommet se trouve à 1603 mètres d’altitude. Nous sommes seuls sur la route à l’exception d’une maman cerf et son petit qui traversent la route nonchalamment.  Elle doit se dire que les voitures ne roulent pas vites sur cette route sinueuse. Plus nous approchons du sommet, plus les pics enneigés envahissent le paysage, et pourtant, au sommet, il fait un beau 25°Celsius, sans vent.  Un temps idéal pour aller se balader dans les sentiers ouverts. Certains sont encore fermés en raison de la neige qui les recouvre.  Nous nous promenons pendant 30 minutes puis nous redescendons de la montagne. Déjà, à 9h30, quelques voitures attendent la permission pour monter. Nous avons vraiment pris la bonne décision d’attendre ce matin pour nous rendre au sommet de Hurricane Ridge. 

Au sommet de Hurricane Ridge




Nous nous rendons ensuite à Port Townsend pour prendre le traversier qui nous conduit à Whidbey Island en 30 minutes. Nous arrivons cinq minutes avant le départ. Quelle chance!  Nous sauvons ainsi 325 kilomètres de route et beaucoup de stress en ne passant pas par Tacoma et Seattle pour entrer en Colombie Britannique.  Et cela, grâce aux conseils d’un aimable voisin de camping. Selon ses dires, le trafic de Seattle est terrible. 

Quand il y a un attroupement de voitures, c’est qu’il y a quelque chose de spécial à voir.  C’est ainsi que nous nous arrêtons après le pont de Deception Pass pour en connaître l’histoire. Il est difficile d’imaginer Deception Pass sans le pont.  Cependant, jusqu’à 1935, l’espace entre Fidalgo Island et Whidbey Island ne pouvait être traversé que par bateau.  En 1924, un petit traversier commença à circuler entre Yokeko Point et Hoypus Point.  Il était la propriété de Berte Olson, la première femme capitaine de bateau de l’état de Washington. Le coût état de 0,50$ par voiture.  Bien qu’elle mesurait à peine cinq pieds, Berte était reconnue comme un capitaine sur lequel on pouvait compter.  Pendant des années, elle se battit contre la construction du pont, cependant,  peu de temps après l’érection du pont, son petit traversier fut mis hors de service.  

Deception Pass Bridge
 Nous entrons en Colombie Britannique par la ville d’Abbotsford. Le douanier est bien content de nous dire qu’il connaît la ville de Whitby en Ontario car il est lui-même originaire de Kawarta dans les Muskokas, région que nous connaissons bien, car c’est sur la route du Parc Algonquin.  Nous nous arrêtons au premier Walmart pour faire des provisions, puis continuons notre route jusqu’à Chilliwack.  Il est déjà 17h00 et nous décidons que nous avons fait suffisamment de route pour la journée. Nous nous installons dans un camping privé sur le bord de la rivière Vedder où il fait encore 40° Celsius. Ouf! Qu’il fait chaud.  Ce soir, nous retardons le plus possible le moment de nous réfugier dans Oscar pour la nuit. 

3 commentaires:

  1. Vous n'avez pas vu de champignons intéressants; peut-être est-il trop tôt? Je ne sais pas quand la saison des champignons débute dans cet état de l'Ouest américain. Ici, au Québec, il y a les morilles au printemps mais dans certaines régions seulement...

    40 degrés : c'est chaud comparativement à une baisse du mercure ici depuis dimanche. Par contre, nous sommes allés à Québec aujourd'hui et c'était 22 degrés.

    Bon séjour au Canada avant de retourner aux États-Unis. C'est avec plaisir que je vous lis et regarde vos très belles photos.

    Louise E.B.

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  2. WOW! Quels beaux paysages de montagnes enneigées, de bord de l'eau, de chûtes! Magnifiques! La photo qui laisse filtrer le soleil, quel beau matin!
    Bienvenue au Canada! Le plusssss beau pays du monde!

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  3. Pierrôt et Sylvie ont tout dit ! Mona

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