A la fin de notre première
journée de voyage, nous nous arrêtons chez nos amis Lyne et Sylvain à Tecumseh,
près de Windsor en Ontario, que nous retrouvons avec plaisir. Nous avions un an
de rattrapage à faire dans l’histoire de nos vies. Leurs enfants, Vincent et Abigaïl, sont de
retour à la maison après avoir terminé leur année d’études à l’Université
d’Ottawa. Nous faisons aussi connaissance avec les oiseaux de la famille,
Félix, Lillo et Stich. Mais la vie n’est
pas sans histoire dans le monde des touis….
Un drame chez les Cossette-Rocheleau
Félix, surnommé le cowboy
solitaire, est amoureux d’Abigaïl, la jolie fille de Lyne et Sylvain. Lilo, le
mâle blanc, est amoureux de Stich, la femelle bleue. Malheureusement pour Lilo,
Stitch ne veut rien savoir de lui car elle aime Félix d’un amour impossible.
Lillo et Stich partageaient le même manoir (cage), mais lorsque Stitch voyait
Félix, elle accourait toute amoureuse, ce qui rendait Lilo jaloux. Félix ne
voulait rien savoir de Stitch et se mettait à grogner. Alors Stitch est devenue
violente et s’est mise à déplumer Lilo. Lyne et Sylvain ont dû consulter un
vétérinaire pour comprendre le comportement de leur famille Toui. Devant ce
triangle amoureux qui risquait de se transformer en série noire, Lyne et
Sylvain ont acheté un 3e manoir pour séparer Lilo et Stitch et ont
déplacé le manoir de Félix pour que Stitch ne le voit plus. Maintenant les plumes de Lilo repoussent et
Lilo et Stitch sont en thérapie de couple.
Nous quittons nos amis à 9h00
samedi matin. En après-midi, nous faisons un arrêt à Louisville au Kentucky. C’est ici que nous débutons notre voyage
dans le temps en compagnie de Meriwether Lewis et William Clark, les grands explorateurs
Américains. Nous sommes sur le bord
de la rivière Ohio et imaginons Lewis arrivant ici en bateau où Clark
l’attendait. Un beau parc, nommé Le Belvedère, rappelle ce moment. La statue de
Clark fait face à la rivière, tandis que celle de York, son esclave noir qui
l’accompagna tout au long du voyage, est plus loin à l’arrière. En regardant
les bateaux passés, je me dis que nos héros se sentiraient maintenant en terre
inconnue, avec tous ces ponts et ces routes qui bordent la rivière.
Le parc Belvedère, sur le bord de la rivière Ohio |
Le capitaine William Clark |
York, l'esclave noir de Clark |
La rivière Ohio en face de Louisville |
Histoire de Walmart
Nous arrivons à St. Louis au Missouri à la brunante. Serge
ne veut absolument pas que nous nous y arrêtions car il a lu sur Internet que
le stationnement de nuit aux Wal-Mart de la ville n’est pas sécuritaire. Nous
nous rendons donc à St. Charles, la ville voisine. Le Wal-Mart est ouvert 24
heures sur 24. Je demande à la dame au Service à la clientèle si on peut y
passer la nuit et elle me dit que oui, en autant que nous nous placions le plus
loin possible du magasin. Pendant ce temps, Serge demande au gérant qui lui
répond que par un décret de la ville, on ne peut pas y passer la nuit. Il est
maintenant 21h30; nous partons alors pour St. Peters à 10 km plus loin. Là encore le Wal-Mart est ouvert 24 heures
sur 24. J’argumente avec Serge que si le magasin est ouvert toute la nuit, les
clients n’ont pas à demander la permission pour se stationner. J’imagine que
Serge était trop fatigué pour insister et il se stationne le long d’une haie de
rosiers sauvages assez éloignée. Serge
tire les rideaux, ouvre le lit, étend le sac de couchage double et tombe
endormi. Pendant ce temps, je fais la
vaisselle du souper que nous avons mangé dans un « Rest Area », puis à
10h00 j’essaie de m’endormir sous les ronflements de Serge. Ouf! Toute une
journée.
Septembre à novembre
1803 - En descendant l’Ohio
Lewis et Clark partirent de Louisville au Kentucky le 26 octobre pour se rendre jusqu’au Pacifique en traversant
des territoires encore inconnus, en compagnie de neuf hommes engagés comme soldats pour leur force physique, leur endurance, leur connaissance de la forêt et leur
qualité de bons chasseurs. A ce groupe
s’ajoutaient York, l’esclave noir de Clark, et Seaman le fidèle chien de Lewis.
Lewis a dû prévoir ce qu’ils devaient transporter pour subvenir aux besoins de
son équipage pour une durée inconnue.
Combien avaient-ils besoin de fusils, de poudre et de plomb ? Combien de
chaudrons, d’outils, de cannes à pêche, de rations sèches et salées, de
médicaments, d’instruments scientifiques, de livres, d’encre, de sel, de tabac
et de whisky? Et combien de perles pour offrir en cadeau ou faire des échanges
avec les tribus indiennes ? Malgré une
minutieuse planification, au cours de l’expédition ils manqueront de tabac, de whisky, de sel et
de perles bleues qui furent les préférées des amérindiens. Aucun de ces objets n’était cependant de
nécessité première. Par contre, à leur retour, il leur restait suffisamment de
poudre, de plomb et de fusils pour répéter ce voyage de 2 ans.
Mais comment l’idée de cette expédition avait-elle germée ? C’était
le rêve de Thomas Jefferson, 3e président des États-Unis, de conquérir
les territoires inconnus à l’ouest du fleuve Mississipi. A cette époque, Lewis était son secrétaire et
rêvait depuis longtemps d’aller découvrir l’ouest du continent. Il était natif
de la Virginie comme Jefferson et avait grandi sur une plantation. Il avait joint l’armée durant la Rébellion du
Whisky en 1794 et plus tard, en tant que capitaine, il avait beaucoup voyagé à
l’ouest et du nord au sud de la rivière Ohio. Jefferson le choisit pour sa
bravoure, sa prudence, son grand sens d’observation, sa connaissance de la
forêt et des indiens. Ce n’est que plus tard, lors de la planification de
l’expédition, que Lewis a choisi Clark, qu’il avait connu dans l’armée, pour le seconder.
Le goût de l’aventure ne suffisait pas pour entreprendre ce
périple estimé plus court qu’il s’est avéré.
Il fallait faire preuve d’un courage sans borne, de détermination, de
maîtrise de soi, de force physique et d’endurance. Ces qualités ont été acquises dès l’enfance
par Lewis et sûrement aussi par Clark bien que son histoire soit moins connue.
Les instructions de Jefferson à Lewis étaient claires et
précises. Il devait trouver une route par les rivières pour se rendre jusqu’au
Pacifique; observer la longitude et la
latitude à différents points de rencontre des rivières pour déterminer
l’étendue de la partie nord de la Louisiane; rapporter des échantillons de
faune et de flore des régions visitées; explorer les possibilités de faire le
commerce des fourrures avec les tribus indiennes qui était dominées à cette époque
par les anglais. Jefferson insista pour que Lewis traite toujours les nations
indiennes de manière amicale et conciliante tout en leur démontrant la grandeur
et la force des États-Unis, dans le but d’en faire des alliés. A cette époque l’attitude de Jefferson à
l’égard des indiens était à l’opposé de son attitude envers les noirs. Quand
Jefferson ou des jeunes virginiens comme Lewis et Clark regardaient un indien,
il voyait un noble sauvage prêt à être transformé en un citoyen civilisé. Lorsqu’ils regardaient un noir, il voyait
quelque chose moins qu’un humain et plus
qu’un animal. Jamais au cours de leur vie, ils n'ont imaginé la possibilité qu’un
homme noir devienne un citoyen à part entière.
Heureusement pour Lewis et Clark, le 4 juillet 1803, Napoléon vendit non seulement la Nouvelle-Orléans mais
toute la Louisiane aux États-Unis. On
peut penser que Napoléon a cédé ce grand territoire pour peu d’argent, mais ce dernier était heureux de cette transaction,
sachant très bien qu’il n’aurait jamais pu défendre la Louisiane des attaques
des Anglais, des Américains ou des Espagnols. C’était aussi une belle vengeance
face à son rival l’Angleterre. Pour Lewis et Clark, le territoire qu’ils
devaient traverser appartenait maintenant aux États-Unis, réduisant ainsi
l’appréhension de voir leur expédition être interrompue par des puissances
étrangères. L’achat de la Louisiane a
aussi changé les relations de Lewis et Clark avec les tribus indiennes à l’est
des Rocheuses. Elles étaient maintenant
en territoire américain. Lewis avait la responsabilité de les informer que Jefferson,
et non les Espagnols ou les Français, étaient leur grand chef.
Très instructif et divertissant. Soyez prudents. ta soeur Louise
RépondreEffacerInstructif en effet!
RépondreEffacerTrop drôle l'histoire des pits-pits!
Pas capables de se résoudre à coucher dans un Walmart! Sommeil trop léger, même avec des bouchons! On s'était dit qu'on y séjournerait lors de notre retour. Finalement, les prix plus qu'intéressants des campings de Passport America ont fait qu'on a laissé faire.
Les Walmart ouverts 24 heures sont les pires pour le bruit, mais à l'occasion ça dépanne, surtout quand il est très tard. Je savais que vous aimeriez l'histoire des touis.
EffacerPis vous n'avez même pas visité l'usine où on fabrique tous les bâtons de baseball des ligues majeures (et moins majeures)? Pffff. Vous avez manqué de quoi...
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