La nuit de samedi à dimanche
fut paisible sur le stationnement du Walmart. Il faut dire que le temps frais
nous a obligés à garder le toit du véhicule baissé et les fenêtres fermées, ce
qui assourdissait énormément le bruit des voitures qui circulaient sur la rue
avoisinante.
Une nuit au Walmart |
Ce matin, nous retournons à
St. Charles pour visiter le quartier historique et Frontier Park. Le temps est
ensoleillé et doux, une vraie belle journée de printemps. Nous tombons sous le charme des maisons
ancestrales et des pavés de la rue Main. Comme il est tôt, peu de touristes ont
envahi les lieux. Sur la rue, nous
rencontrons un sympathique français, originaire de Bordeaux, qui est venu assister
à la graduation de sa fille. Et on parle, et on jase … Ça parle beaucoup les
français, surtout quand ils ont l’occasion de rencontrer leurs cousins d’Amérique.
Sur la rue Main |
Au bout de la rue, nous descendons
vers Frontier Park qui longe le fleuve Missouri. Bon ! C’est loin de l’imposant
fleuve St-Laurent, mais il gagne des lauriers par sa longueur. Les familles ont
déjà commencé à envahir les pavillons de pique-nique, les cyclistes se
promènent le long de Katy Trail et nous, nous marchons sur le sentier des
piétons jusqu’au Centre « Lewis & Clark Boat House ». Les préposés à l’accueil se font une joie de
nous parler de leurs héros ainsi que de leurs embarcations, le keelboat et les
pirogues de l’Expédition, dont des répliques se trouvent sur place.
En après-midi, nous
retournons à St. Peters pour nous installer pour la nuit au RV Park de la
municipalité sur Lakeside Park Drive, et c’est la douce farniente; la vraie vie
de camping. Le parc, situé sur le bord du Missouri, est petit et très bien
aménagé avec seul bruit de fond, le chant des oiseaux. Nous sommes assurés de
bien dormir cette nuit.
Pendant ce temps, en 1803 ….
Novembre 1803 à mars 1804 - En remontant le Mississipi jusqu’au camp
d’hiver
Du côté de Lewis et Clark, ce même
trajet (Louisville à St. Louis) effectué vers le sud le long de la rivière Ohio
puis vers le nord sur le fleuve
Mississipi, leur a pris un mois et demi. Partis le 26 octobre 1803, ils arrivent
à Fort Massac le 11 novembre où Lewis engage George Drouillard, fils d’un
canadien-français et d’une amérindienne Shawnee. C’est un excellent chasseur, trappeur et
cartographe qui maîtrise plusieurs langues amérindiennes aussi bien que le
français et l’Anglais et qui impressionne beaucoup Lewis par son assurance
calme. Maintenant l’équipage voyage à
contre-courant (en amont) sur le fleuve Mississipi et continuera ainsi jusqu’aux Montagnes Rocheuses. C’est à ce
moment que les capitaines décident qu’ils ont besoin de plus d’hommes pour
manœuvrer le bateau sur les flots tumultueux de ce fleuve encombré d’obstacles.
En 8 heures à ramer constamment, l’expédition
parcourt seulement 17 km et les hommes sont épuisés. Le 8 décembre, ils arrivent à St. Louis et avec un interprète,
Lewis va rencontrer le lieutenant-gouverneur espagnol de la Haute Louisiane.
Celui-ci refuse d’accorder à Lewis la permission de se rendre à l’embouchure de
la rivière Missouri jusqu’à ce que le transfert de souveraineté ait lieu à St.
Louis. Lorsque Lewis arrive à St. Louis, la ville existe depuis à peine 40 ans
et sa population d’environ mille personnes est principalement
canadienne-française. La saison étant trop avancée pour continuer leur voyage,
ils décident donc d’établir leur camp d’hiver à Wood River, au nord de St.
Louis. Pendant que Clark vaque à la construction du camp d’hiver avec les
hommes, Lewis retourne à St. Louis afin de faire plus de recherches sur la
Haute Louisiane, engager d’autres hommes pour l’expédition et acheter des
provisions supplémentaires. Ils sont
maintenant une quarantaine d’hommes.
Avril au 21 mai 1804 - Prêts à partir
Au début de mai, Clark a de la difficulté à retenir ses
hommes pleins de vigueur et anxieux de partir; le jour ils chargent, déchargent
et rechargent le bateau, le soir ils s’enivrent. Le 15 mai, Clark quitte Camp
Wood avec ses hommes pour se rendre à St. Charles, sur la rive nord du Missouri,
afin de rejoindre Lewis. A cette époque St.
Charles est un petit village d’une centaine de familles, la plupart
canadiennes-françaises. De ce village et
de St. Louis, Clark a engagé 8 voyageurs canadiens-français pour ramer une des
pirogues. Le 21 mai à 15h30, sous les
applaudissements de la foule réunie sur les berges, l’expédition prend le large.
En dirigeant le bateau sur les flots du Missouri, Lewis et son équipage se coupent de toute
civilisation. Il n’y aura plus de
lettres, de directives et d’approvisionnement
jusqu’à ce qu’ils reviennent. Les
capitaines estiment partir pour 2 ans.
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