mercredi 18 mai 2016

17 mai - Omaha (Nebraska), Onawa (Iowa)

17 mai - Omaha (Nebraska)
Mardi matin, nous effectuons notre premier arrêt chez Pilot pour faire le plein d’essence et envoyer un article du blogue.  En plus d’offrir de très bons prix pour l’essence, Pilot accorde un rabais aux membres de Good Sam. Ce matin le prix du gallon revenait à $1.96 le gallon (un peu moins de $0.50 le litre). De plus, le WIFI est très rapide et gratuit.  Fin de mon annonce publicitaire.

Enfin, le beau temps est revenu et nous avons droit à 20 degrés Celsius.  Un temps parfait pour aller se balader sur le pont pédestre Bob Kerry, en forme de S, qui traverse la rivière Missouri entre les villes d’Omaha au Nebraska et Council Bluffs en Iowa, sur une longueur de 700 mètres. Chaque ville offre des attractions et des pistes cyclables le long des berges de la rivière et les adeptes de vélo peuvent se promener pendant des heures sur les 160 kilomètres des pistes. Des vélos aussi sont offerts en location à un coût abordable.  Quand je pense à la minuscule voie cyclable le long du pont de Québec, j’ai envie de dire au maire Labaume de venir faire un tour ici. 

Bob Kerry Bridge pour piétons à Omaha



De juin à septembre 2011, une partie de la ville d’Omaha fut inondée en raison de chutes de neige abondantes dans les montagnes rocheuses au Montana et des pluies diluviennes dans la partie haute du Missouri.  Les volontaires remplirent 850,000 sacs de sable  et la ville installa 90 pompes supplémentaires pour retirer l’eau de la ville. Pour commémorer cette tragédie, une sculpture a été érigée sur le bord de la rivière près du Centre des visiteurs.  

Commémoration de l'inondation de 2011 à Omaha
 A un kilomètre du « Visitor Center L&C National Historic Trail » se trouve le minuscule « Pioneer Courage Park » qui vaut vraiment la peine qu’on s’y arrête. Une centaine de sculptures nous font revivre le courage et la détermination des premiers pionniers du Nebraska. Hommes, femmes et enfants partaient vers l’inconnu à bord de leurs chariots contenant tous leurs avoirs.  Nous, à bord d’Oscar, sommes loin de faire figure d’aventuriers.  

Pioneer Courage Park



Vers 16h30, nous arrivons à Onawa, au Lewis & Clark State Park sur le bord de la rivière Missouri où nous passerons la nuit.  Nous avons un très beau site avec électricité pour $16. Il y a peu de campeurs dans le parc mais tout le monde socialise. Il faut dire que l’hôte du camping, à longue barbe blanche, aime bien avoir de la compagnie autour de son feu de camp.  Plusieurs sites sur le bord de la rivière sont encore inondés en raison de la montée des eaux du printemps. Espérons que l’eau sera résorbée à temps pour la longue fin de semaine de mai.  


Ce State Park est un lieu historique en rapport avec l’expédition de Lewis et Clark.  En juillet 1804 l’équipage campa juste de l’autre côté de la rivière. Au Centre des visiteurs, nous rencontrons l’homme qui a construit les modèles du keelboat et des pirogues qui se trouvent sur place. C’est un homme passionné qui peut parler pendant des heures de ses bateaux et de l’expédition.

Le keelboat sur la rivière Missouri 
De retour en 1804 …..

En remontant le Missouri, mai à juillet 1804 (suite)
Clark écrit le 30 juin, « nous entrons maintenant dans une région paradisiaque, il y a des chevreuils, des bisons et des ours dans chaque direction et les framboises sont abondantes. » Le 4 juillet, l’expédition s’arrête pour camper sur le site d’un ancien village indien.  Clark écrit, « une des plus belles plaines que j’ai jamais vue, immense  et sillonnée de vallées et de collines. » Au coucher du soleil, les soldats tirèrent du canon. C’était le «  4 juillet » célébré à l’ouest du fleuve Mississipi.

Durant la nuit du 11 au 12 juillet, le soldat Willard s’endormit à son poste de sentinelle.  L’offense était très sérieuse et punissable de mort selon les règles. Les capitaines Lewis et Clark le condamnèrent à 100 coups de fouets pendant 4 jours. 
                                                                  
Le 21 juillet, l’équipage atteignait l’embouchure de la rivière Platte. Ils étaient maintenant en territoire Sioux. Jusqu’à maintenant, ils n’avaient rencontré aucun indien car tourtes les tribus de la rivière Missouri étaient dans la prairie à chasser les bisons. 

Au pays des indiens, août 1804
Le 1er août était le jour du 34e anniversaire de Clark.  Pour souligner l’événement, les capitaines firent préparer un  festin de chevreuil et de castor accompagnés de tous les petits fruits récoltés dans la prairie.  Le 8 août, un des rameurs rapporta à Lewis qu’un tapis blanc venait vers eux sur la rivière. En examinant de plus près, Lewis découvrit qu’il s’agissait d’une mer de plumes blanches s’étendant sur trois milles de long. Un banc de sable au pied d’une petite île était entièrement couvert de pélicans blancs.  Lewis tira un coup de fusil et ramassa un spécimen qu’il pesa, mesura et décrit dans son journal. Il fut étonné de constater que la poche de l’oiseau pouvait contenir cinq gallons d’eau. Le pélican blanc n’était pas nouveau à la science de l’époque, mais Lewis n’en avait jamais vu avant. 

Le 18 août, Lewis partit avec 12 soldats pour aller pêcher dans un étang utilisé par la tribu Otoes. Ils attrapèrent 490 poissons-chats et 300 autres poissons de différentes espèces.  Le 23 août, l’expédition avait presqu’atteint le 98e méridien, la frontière est des grandes plaines de l’Amérique du Nord. La sensation d’être au paradis d’Éden était très forte.  Cet après-midi-là, Lewis envoya le soldat Field à la chasse. Quelques heures plus tard, celui-ci revint en courant annonçant qu’il avait tué un bison. Le bison était l’animal emblématique du continent nord-américain.  Lewis détacha immédiatement douze hommes pour aller chercher la carcasse de l’animal.  Cette nuit-là, pour la première fois, l’équipage mangea pour souper de la bosse, de la langue et des steaks de bison. Juste après la queue de castor, la bosse et la langue de bison devinrent un mets de choix tout au long du voyage.

Au coucher du soleil, le 2 août, une bande d’indiens Otos et Missouris arrivèrent au camp, accompagnés d’un commerçant de fourrure français.  Les capitaines les invitèrent à un conseil de bande le jour suivant.  Le grand chef des Otos, Little Thief, était absent mais 6 ou 7 petits chefs étaient présents. Lewis et Clark étaient vêtus de leur plus bel uniforme et les soldats défilèrent en parade. Ensuite Lewis livra son discours expliquant les raisons de leur voyage et leur annonçant qu’ils avaient maintenant un nouveau grand chef blanc américain qui voulait faire du commerce avec eux. Le traducteur répéta le discours en langue Oto. Les capitaines distribuèrent les présents qui n’étaient pas assez nombreux au goût des Otos. Ils demandèrent de la poudre et du whisky. Lewis leur remit une boîte de poudre, 50 balles et une bouteille de whisky.

Au camp cette nuit-là, le soldat Reed dit aux capitaines qu’il avait laissé son couteau sur les lieux du conseil. Ils lui donnèrent la permission d’aller le récupérer.  Trois jours plus tard, Reed n’était toujours pas de retour.  Les capitaines en conclurent qu’il avait déserté. Ils détachèrent quatre hommes dirigés par Drouillard pour aller le chercher et le ramener avec l’ordre de le tuer s’il ne se rendait pas paisiblement.  Ils donnèrent aussi l’ordre à Drouillard d’essayer de trouver le chef Little Thief et de le ramener au camp sur la rivière.  Drouillard fut parti pour dix jours.  Pendant ce temps, l’équipage poursuivait son avancée sur la rivière.

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