Samedi matin, nous partons pour Takhini Hot Springs situé à
25 kilomètres au nord de Whitehorse. Le temps est superbe et la route en bonne
condition. Nous roulons pendant 6h30,
nous arrêtant seulement pour manger sur le marchepied du véhicule (nous avons
perdu espoir de trouver des tables de pique-nique) et pour visiter les
toilettes sèches sur le bord de la route. Nous ne comptons plus les villages,
qui sont presqu’inexistants, et nous regardons les arbres, les montagnes, les
lacs et les rares véhicules qui défilent. On peut dire que c’est une journée
sans histoire et sans stress.
L’appellation « Hot Springs » est exagérée car il s’agit plutôt de deux grandes piscines
alimentées à l’eau de source.
Heureusement l’eau de l’une d’elle est plus tempérée, ce qui nous permet
de faire la jasette avec une dame de Whitehorse et une de la Saskatchewan. Elles nous donnent de bons conseils pour nos
prochaines visites. Le camping est un
peu vétuste pour le prix qu’ils chargent, en plus il n’y a que deux toilettes
pour tout le camping, ce qui veut dire qu’il faut faire la queue et attendre
son tour.
Nous arrivons tôt dimanche matin à Whitehorse qui devint la
capitale du Yukon en 1953, au grand regret de la ville de Dawson City, sa
rivale. Son centre-ville est attrayant et jouit de la
proximité de la rivière Yukon. Les kayakistes, canoéistes, cyclistes et piétons
s’en donnent à cœur joie en cette journée de congé.
Il fait 29° Celsius aujourd’hui. J’ose à peine imaginer la
chaleur qu’il fait en Ontario.
Heureusement, nous avons choisi d’aller marcher le long des sentiers
Waterfront et Millennium en avant-midi.
C’est une belle promenade qui passe des deux côtés de la rivière et qui
se fait en 1h30.
Le long de Waterfront Trail |
Notre exercice de la journée étant fait, nous passons à la
visite des musées en après-midi. Il y a
le Centre d’interprétation de la Béringie et le Musée du transport du Yukon qui
sont l’un à côté de l’autre. La
Béringie! Depuis le temps qu’on en parle, je peux enfin voir de quoi cela avait
l’air.
La Béringie. En gris, le Canada sous la glace |
Par la suite, le climat s’est réchauffé suffisamment pour
faire fondre la plupart des glaciers et des nappes de glace. Une grande partie
de la Béringie a été submergée. Les
humains qui avaient traversé le pont continental en provenance de l’Asie
restèrent désormais ici et devinrent les premiers peuples de l’Amérique du
Nord. Je ne vous parlerez pas des mammifères de l’époque glaciaire, car ce
serait trop long, mais j’ai le goût de vous présenter le chat des cavernes qui
était présent au Yukon à cette époque.
Ses grandes dents et son corps musclé en faisaient un chasseur
redoutable. Une chance que nos gentils
minous se sont adoucis et ont diminué en taille.
Le chat des cavernes |
Puis il y avait aussi le castor géant avec ses 2,5 mètres de
haut et son poids de 218 kilos. Il était le plus gros rongeur de l’époque. J’ose à peine imaginer la grosseur des
barrages qu’il créait. Ses ossements ont
été découverts pour la première fois en 1832.
Le castor géant en bonne compagnie |
Comment chassaient les premiers peuples d’il y a 10,000 ans?
Ils utilisaient des lance-sagaies. En
compagnie de la guide, nous nous sommes pratiqués à les lancer et ça fonctionne
très bien. Bon! Ça me prendrait encore
de la pratique avant que je puisse tuer un animal pour me nourrir, mais Serge
s’est très bien débrouillé.
Serge se pratique au lance-saguaies |
Une gang de mauvais chasseurs |
La montée du Chilkoot Trail en 1997 |
All aboard! |
C'est de ce musée que nous avons vu un renard attraper un lapin pour son souper. Nous aussi il a fait beau lors de notre passage la Whitehorse. Louise
RépondreEffacerJ'espère que le père s'est bien pratiqué au tir au lance-saguaies. On s'attend qu'il nous attrape quelque chose au prochain canot-camping!
RépondreEffacerTB
Par mesures de précaution, nous apporterons quand même de la nourriture déshydratée
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