Nous continuons notre route vers l’est qui
nous amènera au Manitoba en fin de journée.
Les habitations, éparpillées dans la prairie à travers les champs de
moutarde, de canola et autres céréales, sont toutes entourées de gros arbres.
Ceux-ci s’appellent des coupe-vent. Ils
protègent les maisons et leurs habitants des vents froids de l’hiver et de la
neige qui s’accumule à l’extérieur de ce mur naturel. Avant de faire notre entrée dans cette
province, nous faisons un détour par Abernethy, pour une visite au lieu
historique national Homestead Motherwell.
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Des champs de canola et de moutarde |
C’est William Motherwell qui l’a construit
dans les années 1880 et il en était très fier.
Né à Perth en Ontario, il est venu s’installer très jeune à Abernethy en
Saskatchewan pour exploiter la terre que le gouvernement fédéral concédait aux
colons afin d’inciter le peuplement de l’Ouest.
La vie d’un homesteader était loin d’être
facile. Muni à peine d’un bœuf ou d’un cheval de trait, d’une charrue, d’une
charrette et de ses propres mains, les homesteaders construisirent leur vie
dans les grandes plaines. Des tempêtes
de poussière et de neige ainsi que les sauterelles font de grands ravages,
forçant nombreux d’entre eux à abandonner leurs terres. Malgré cela William
Motherwell et sa famille persévèrent. Au début, il obtint 160 acres au coût de
$10 pour les frais administratifs et, à la fin de sa vie, il possédait 860
acres de terre. Il se consacra à promouvoir la cause des fermiers de l’Ouest et
devint un leader parmi les agriculteurs de la région. Il fut par la suite Ministre de l’Agriculture
au niveau provincial et fédéral.
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La maison de William Homewell |
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Chez les Homewell |
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Chez les Homewell, on savait amuser les enfants |
A l’étable, nous rencontrons la fermière
qui est désespérée. Plusieurs de ses poules ont pris la clé des champs au cours
de la nuit car la porte du poulailler était restée ouverte. Nous l’aidons à les
ramener au bercail, puis nous faisons les présentations. Cette employée de Parcs Canada est originaire
de Charlesbourg dans la banlieue de Québec, tout comme nous. Nous évoquons bien
des souvenirs et lieux communs.
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La fermière qui a perdu ses poules |
Nous partons ensuite pour Inglis, petit
village au nord-ouest du Manitoba. Depuis le temps que nous voyons ces immenses
élévateurs à grains modernes dans le paysage, nous voulions voir de près ceux
du temps jadis.
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Les élévateurs à grains des temps modernes |
Les élévateurs à grains d’Inglis sont
maintenant classés site historique national, représentant les périodes
importantes du développement du grain au Canada de 1900 à 1930. Des milliers de ces élévateurs en bois
ornaient les Prairies au sommet du boom agricole au début du 20
e siècle,
et nourrissaient le reste du Canada et même les villes en pleine expansion de l’Europe.
Nous faisons la visite guidée avec un
fermier de la région à la retraite, dont le père lui a raconté le
fonctionnement de l’élévateur et le système pour mesurer le grain et juger de
sa qualité. Les pionniers étaient très créatifs. C’est très différent de nos jours avec la
venue des ordinateurs.
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Les élévateurs à grains du début du 20e siècle |
Au cours des années 1920, Inglis croit
rapidement pour répondre aux besoins des fermiers. Tout au long de ces années, les chemins de
fer bâtissent des centaines de voies secondaires pour desservir le réseau, mais
elles furent abandonnées en 1985. Inglis
perdit de son importance et de sa prospérité.
Nous continuons notre route jusqu’à Neepawa où nous
nous installons pour la nuit au Lion’s Riverbend Campground. C’est un endroit
charmant, juste à côté d’un grand parc avec des ruisseaux et des ponts où les
familles sont venues passer leur dimanche et où nous allons nous promener après
souper.
Très intéressant! Auriez-vous fait de bons agriculteurs?
RépondreEffacerLouise
Je ne crois pas, trop de travail
EffacerJ'adore ces champs tout coloré à perte de vue! En avez-vous vu des mauves?
RépondreEffacerNous les avons vus mais nous n'avons pas pu les photographier. Avez-vous une photo?
RépondreEffacer