jeudi 28 juillet 2016

25 juillet – Winnipeg (Manitoba), 1er jour

Aujourd’hui lundi, nous nous rendons à Winnipeg. La route est belle, très droite et bordée d’immenses champs.  La ville est surprenante; c’est une métropole dans un lieu où on s’en attend le moins, s’élevant au-dessus de la prairie. Nous y arrivons vers midi. 

Après s’être stationnés à la gare des trains, nous nous dirigeons vers l’Information Touristique dans le quartier « The Forks ».  Équipés de cartes, nous parcourons le parc, puis traversons le pont au-dessus de la Rivière Rouge pour aller visiter St-Boniface, le quartier francophone de Winnipeg. 

 
Winnipeg
Il y a tellement de faits historiques reliés à cette communauté, que nous nous sentons emportés par l’Histoire. Nous nous arrêtons à la cathédrale et nous nous promenons dans le cimetière où nous retrouvons des noms familiers : Dufresne, Boivin, Lavoie, Goulet …. Pas de Blouin ni Hamel; mes ancêtres n’ont pas été attirés par l’Ouest Canadien, semble-il. Tout près de la cathédrale, se trouve le Musée de St-Boniface, logé dans l’ancien couvent des Sœurs Grises qui fut érigé à la fin des années 1840.  Le musée nous fait revivre l’œuvre des Sœurs Grises au début de la colonie, en éducation et auprès des malades. 

La cathédrale de St-Boniface
Le couvent des Soeurs Grises

Une nouvelle Soeur Grise
La première école pour filles fut établie en 1829 par les sœurs métis Angélique et Marguerite Nolin. Le fait qu’elles soient instruites et n’appartiennent à aucun ordre religieux était assez unique à cette époque. 

Une grande section du musée est consacrée à Louis Riel et à sa bataille pour faire reconnaître les droits des métis dans cette province majoritairement habitée par les métis francophones et anglophones. Ils  étaient traités comme des citoyens de seconde classe, bien qu’ils aient été le premier peuple après les autochtones. 

Bien qu’il fasse très chaud (37⁰C), je traîne Serge à travers les rues jusqu’à la maison de Gabrielle Roy, l’auteure manitobaine très connue qui a si bien décrit la vie à St-Boniface. Née dans ce quartier en 1909, elle y a enseigné en milieu rurale. Elle s’installe à Québec en 1939 et y publie son premier roman « Bonheur d’occasion » en 1945. Une grande partie de son œuvre est marquée par les paysages des Prairies et la pauvreté de son enfance.  

La maison de Gabrielle Roy à St-Bonirface
Nous terminons notre journée au camping Town & Country au sud de la ville où tout ce que je demande à la personne à l’accueil est « Un site avec l’électricité et de l’ombre ». Le préposé fait un bel effort et nous voilà installés, au frais, sous les arbres. Le seul bémol à ce camping est l’état des toilettes et des douches.  Espérons que le nouveau propriétaire saura remédier à cela au cours des prochaines années. 

6 commentaires:

  1. Pas agricultrice mais encore moins religieuse. Mais une joyeuse et curieuse retraitée. Tu as fait le bon choix.
    Louise

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    1. J'emmmagasine des souvenirs pour mes vieux jours. Espérons que je ne perdrai pas la mémoire.

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  2. Le quartier français de St-Boniface avait été un de nos coups de coeur lors de notre passage dans l'Ouest canadien en 1998. Nous y avions eu même un guide local en la personne de M. Roméo Leblanc que nous avions rencontré au Café Alouette et qui nous avait offert de nous guider dans les différentes rues du quartier français. Nous avions bien aimé La Fourche. Nous avions logé au Norwood Hotel.
    Vous devez être à la veille de revenir chez-vous...
    Bon retour!
    Louise E.B.

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    1. Nous aurions bien aimé rencontrer ce Monsieur Leblanc pour nous faire visiter sa ville. Vous avez été bien chanceux.

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  3. Avant d'aller dans l'Ouest canadien, j'avais lu plusieurs romans de Gabrielle Roy. Donc, d'aller à sa maison, marcher son quartier, traverser la rivière, j'étais comme en pèlerinage!
    À l'aller et au retour, nous avions couché au Birds Hill Provincial Park. Vraiment à notre goût!

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    1. Je me promets de relire ses livres. Ils auront une autre perspective.

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