mercredi 13 juillet 2016

9, 10 juillet - Whitehorse (Yukon)

Samedi matin, nous partons pour Takhini Hot Springs situé à 25 kilomètres au nord de Whitehorse. Le temps est superbe et la route en bonne condition.  Nous roulons pendant 6h30, nous arrêtant seulement pour manger sur le marchepied du véhicule (nous avons perdu espoir de trouver des tables de pique-nique) et pour visiter les toilettes sèches sur le bord de la route. Nous ne comptons plus les villages, qui sont presqu’inexistants, et nous regardons les arbres, les montagnes, les lacs et les rares véhicules qui défilent. On peut dire que c’est une journée sans histoire et sans stress.

L’appellation « Hot Springs » est exagérée  car il s’agit plutôt de deux grandes piscines alimentées à l’eau de source.  Heureusement l’eau de l’une d’elle est plus tempérée, ce qui nous permet de faire la jasette avec une dame de Whitehorse et une de la Saskatchewan.  Elles nous donnent de bons conseils pour nos prochaines visites.  Le camping est un peu vétuste pour le prix qu’ils chargent, en plus il n’y a que deux toilettes pour tout le camping, ce qui veut dire qu’il faut faire la queue et attendre son tour.

Nous arrivons tôt dimanche matin à Whitehorse qui devint la capitale du Yukon en 1953, au grand regret de la ville de Dawson City, sa rivale.   Son centre-ville est attrayant et jouit de la proximité de la rivière Yukon. Les kayakistes, canoéistes, cyclistes et piétons s’en donnent à cœur joie en cette journée de congé. 

Il fait 29° Celsius aujourd’hui. J’ose à peine imaginer la chaleur qu’il fait en Ontario.  Heureusement, nous avons choisi d’aller marcher le long des sentiers Waterfront et Millennium en avant-midi.  C’est une belle promenade qui passe des deux côtés de la rivière et qui se fait en 1h30.  


Le long de Waterfront Trail
Notre exercice de la journée étant fait, nous passons à la visite des musées en après-midi.  Il y a le Centre d’interprétation de la Béringie et le Musée du transport du Yukon qui sont l’un à côté de l’autre.  La Béringie! Depuis le temps qu’on en parle, je peux enfin voir de quoi cela avait l’air.  

La Béringie. En gris, le Canada sous la glace
 Durant la dernière ère glaciaire, comme je l’ai déjà écrit, le niveau des mers était bas et il s’est formé un pont entre l’Amérique du Nord et l’Asie. Cette bande de terre s’étalait sur une largeur de 1,200 à 2,000 kilomètres et permettait aux animaux et aux humains de se déplacer. Ce pont fut présent jusqu’à il y a 10,000 ans. Durant cette ère glaciaire, tout le Canada était sous la glace, mais pas l’Alaska ni une partie du Yukon. 

Par la suite, le climat s’est réchauffé suffisamment pour faire fondre la plupart des glaciers et des nappes de glace. Une grande partie de la Béringie a été submergée.  Les humains qui avaient traversé le pont continental en provenance de l’Asie restèrent désormais ici et devinrent les premiers peuples de l’Amérique du Nord. Je ne vous parlerez pas des mammifères de l’époque glaciaire, car ce serait trop long, mais j’ai le goût de vous présenter le chat des cavernes qui était présent au Yukon à cette époque.  Ses grandes dents et son corps musclé en faisaient un chasseur redoutable.  Une chance que nos gentils minous se sont adoucis et ont diminué en taille. 

Le chat des cavernes
Puis il y avait aussi le castor géant avec ses 2,5 mètres de haut et son poids de 218 kilos. Il était le plus gros rongeur de l’époque.  J’ose à peine imaginer la grosseur des barrages qu’il créait.  Ses ossements ont été découverts pour la première fois en 1832.   

Le castor géant en bonne compagnie
Comment chassaient les premiers peuples d’il y a 10,000 ans? Ils utilisaient des lance-sagaies.  En compagnie de la guide, nous nous sommes pratiqués à les lancer et ça fonctionne très bien.  Bon! Ça me prendrait encore de la pratique avant que je puisse tuer un animal pour me nourrir, mais Serge s’est très bien débrouillé.

Serge se pratique au lance-saguaies
Une gang de mauvais chasseurs
Le musée du transport au Yukon nous présente les avions de brousse qui ont permis aux Yukonnais de sortir de l’isolement, les trains, les traîneaux à chien et les jambes des chercheurs d’or qui grimpaient au sommet de la Chilkoot Trail. 

La montée du Chilkoot Trail en 1997 

All aboard!
Nous allons souper au Klondike Ribs & Salmon et nous devons attendre 30 minutes pour obtenir deux places. Ce restaurant est très populaire et sans compétition mais pas à la hauteur de sa réputation.  Le poisson était trop cuit, j’aurais fait mieux au camping. Si vous venez à Whitehorse sur semaine, allez au restaurant Antoinette sur la 4e avenue; il nous a été recommandé par la dame de Whitehorse. Malheureusement, Antoinette aime bien profiter de ses fins de semaine et n’ouvre pas le dimanche.

3 commentaires:

  1. C'est de ce musée que nous avons vu un renard attraper un lapin pour son souper. Nous aussi il a fait beau lors de notre passage la Whitehorse. Louise

    RépondreEffacer
  2. J'espère que le père s'est bien pratiqué au tir au lance-saguaies. On s'attend qu'il nous attrape quelque chose au prochain canot-camping!
    TB

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Par mesures de précaution, nous apporterons quand même de la nourriture déshydratée

      Effacer