1er au 3
juillet – Denali National Park, jour 2, 3, 4
C’est sous la pluie que débute ce vendredi, fête du Canada.
C’est ce qui fait probablement dormir Serge jusqu’à 9h00 et j’en profite pour
écrire un autre article du blogue.
En attendant que la pluie cesse nous allons visiter Murie
Science Center. Nous avions appris au cours de nos visites dans différents
musées de l’Alaska que les Athabaskans étaient arrivés en Alaska en venant du
sud-est de l’Asie par la Béringie, bande de terre qui reliait les deux
continents il y a 14,000 ans, mais à ce centre des sciences nous apprenons que
c’est par le même chemin que les dinosaures ont voyagé il y a 60 millions d’années.
A midi, nous assistons à la présentation d’un film sur les
grizzlis de l’Alaska. Comment ne pas être émus devant ces mamans ours qui
nourrissent et protègent leurs petits. Quand les ours attrapent un écureuil et
le dévorent le public réagit avec compassion pour le petit animal, mais quand
les ours attrapent et déchiquettent les saumons, il n’y a aucune réaction dans
la salle. Comprenez-vous ça? Mon opinion
est qu'en tant que prédateurs de poissons nous-même, mais pas d’écureuils,
nous trouvons cela normal. Il faudrait
peut-être à se mettre à goûter à de l’écureuil, comme le faisait Lewis et
Clark.
Les nuages se décidant à quitter le ciel, nous allons
marcher sur le sentier Mountain View au nord du parc. A notre retour au
stationnement, Serge a l’occasion de faire sa bonne action de la journée. Un homme est couché sous son VR essayant de
réparer le tuyau d’échappement qui s’est détaché. En bon samaritain, Serge lui
offre son aide et lui donne différentes courroies pour faire tenir son tuyau
jusqu’à ce qu’ils arrivent à Anchorage. Le tuyau bien fixé, nous faisons plus
amples connaissances et nous avons maintenant une invitation à aller les
visiter en Floride.
Il est maintenant trop tard pour continuer l’exploration
d’autres sentiers aujourd’hui. Notre
projet est de sortir du parc et d’aller à Canyon à quelques kilomètres au nord
du parc pour manger une pizza à la terrasse de la pizzeria Prospectors. Il semble que nous soyons rassasiés du
poisson.
Ce soir, nous mettons le réveille-matin à 5h30 et nous nous
couchons tôt car il faut prendre le shuttle à 6h45 demain matin pour se rendre au
terminus des autobus du parc (Wilderness Access Center).
Samedi matin,
nous nous réveillons sous le soleil; la journée s’annonce belle. A 7h15 nous partons, pour un voyage de onze
heures, à bord de l’autobus qui a pour destination « Wonder Lake ». Notre
groupe est assez diversifié; je crois que nous sommes les seuls caucasiens à
bord. Notre chauffeur,Wendy, est originaire d’Anchorage et fait ce travail
depuis de nombreuses années; elle connaît bien le parc. Bien que les chauffeurs
ne soient pas obligés d’animer le voyage, Wendy aime bien parler et raconter
des histoires. Elle est à l’affût de
tout ce qui bouge dans la nature et voit des ours, des caribous et des renards
que nous arrivons à peine à distinguer.
Il faut dire que les animaux du parc ont un grand terrain de jeu de 6,000
acres à leur disposition.
Celui-ci préfère rester au frais |
Un renard qui s'aventure près des humains |
Ce caribou est curieux de nous voir |
Heureusement, les paysages sont toujours présents et à leur
meilleur sous ce ciel ensoleillé. Nous passons Savage River où le camping sous
la tente n’est pas permis, ni les promenades dans ces sentiers, à cause de présence d’ours depuis quelques
jours. Des randonneurs ont rencontré un
ours et pris panique. Ils lui ont lancé un sac à dos pour l’apeurer, en
oubliant que le sac contenait deux boissons gazeuses et des barres
tendres. Naturellement, l’ours s’en est
délecté, et depuis, rode pour obtenir d’autres récompenses.
C’est seulement à partir du mille 10 que nous pouvons
apercevoir le mont McKinley dans le parc, par temps ensoleillé. C’est notre jour de chance car les visiteurs
d’hier n’ont rien pu voir à cause de la pluie et de la brume. Wendy stationne
l’autobus et nous débarquons tous pour prendre des photos. En raison de sa hauteur, 20,237 pieds, il est
continuellement enneigé.
Oui, encore une photo du Mont McKinley, on ne se tanne jamais |
Wendy, notre chauffeur, près de son autobus |
La route serpente dans le parc au gré des montagnes et des rivières. A partir du mille 14, elle est
en gravelle mais très bien entretenue.
Nous faisons des arrêts à Sanctuary, Igloo Creek et Tecklanika River,
mais c’est à Polychrome Overlook que nous avons les meilleurs points de vue du
haut des collines.
La vue à Polychrome Overlook |
En route pour l'intérieur du parc |
Impossible de rater une photo du haut de cette colline |
Nous arrivons au Eielson Visitor Center vers midi et c’est
là que nous pique-niquons après une petite promenade dans le sentier qui
descend dans la vallée. C’est aussi à
cet endroit que nous avons accès à de l’eau potable pour la dernière fois
jusqu’à la fin du voyage.
Nous continuons ensuite notre route jusqu’à Wonder
Lake. Par temps ensoleillé, le mont
McKinley se reflète sur l’eau du lac, mais malheureusement pour nous, des
nuages de pluie ont envahi le ciel et les moustiques s’en donnent à cœur joie. Ce fut donc un court arrêt, puis nous
entamons le chemin du retour.
Au retour, Wendy bavarde moins et la moitié des passagers
somnolent. Il tombe maintenant une pluie fine qui se poursuit jusqu’à la fin du
voyage. De temps en temps, Wendy reprend ses récits, particulièrement ceux des
visiteurs qui ont décidé de faire des randonnées plus longues dans le parc et
ont manqué ou failli manquer les autobus qui sillonnent le parc. En route, nous
embarquons deux jeunes qui ont campé dans la nature et qui font du pouce sur le
bord de la route. Ils sont tout mouillés
et bien contents de profiter de la chaleur de l’autobus.
Je dois dire qu’onze heures d’autobus, c’est long. A refaire, nous choisirions le voyage qui va
jusqu’à Eielson Visitor Center et qui est plus court. Malgré la pluie, nous revenons à pied au
camping, à partir du terminus des autobus, car nous n’en pouvons plus d’être
assis et la pluie semble partie pour durer, annonçant une soirée tranquille
dans le campeur.
Dimanche matin,
il pleut toujours. Pour égayer ce matin
morose, je cuisine du pain doré arrosé de sirop d’érable. C’est un temps parfait pour voir tous les
films que présentent le Centre des visiteurs et le Centre des sciences, qui
sont tous intéressants. Nous nous aventurons ensuite sur les sentiers du parc, armés de nos parapluies.
Oui, 11 heures c'est beaucoup mais les photos sont superbes !! Mona
RépondreEffacerMerci Mona, je prends vraiment mon rôle de photographe à coeur.
EffacerC'est bien quand les chauffeurs donnent des explications. Le notre aussi avait beaucoup placoté. Tes photos sont très belles. Louise
RépondreEffacerMerci Louise. C'est vrai que Denali est un paradis pour les amateurs de photographie.
EffacerRevenant à la maman ourse et l'écureuil, jamais je ne mangerai de cet animal, que j'appelle un rat avec une belle queue!!!
RépondreEffacerTrès belles photos. Il faudra que tu nous donnes des cours à ton retour car nous avons acheté une nouvelle caméra. Maya a finalement essayé sa canne à pêche ce weekend. Nous avons eu un cours pour apprendre à pêcher à Sibbald point et c'était vraiment le fun. Malheureusement nous n'avons pas été chanceux avec les poissons mais nous avons appris quelques trucs et beaucoup de pratique.
RépondreEffacerTB
Nous essaierons d'aller nous aussi à Sibbald Point pour apprendre quelques trucs pour pêcher.
EffacerJe suis jalouse. Je n'avais pas cu McKinley... enseveli sous des mètres de nuages!!!
RépondreEffacerC'est une question de chance. Nous avons passé trois jours à Denali et le seul jour où il a fait soleil est celui où nous avons faire le tour en bus dans l'intérieur du parc.
EffacerÇa semble courant dans ces régions que les nuages apparaissent et que la pluie se met de la partie. Dans l'ouest canadien, nous nous dirigions vers une montagne, on la voyait de loin mais quand nous sommes arrivés, les nuages avaient tout envahi le sommet. Pierrôt a dit, et ben, ils viennent de fermer la montagne!
RépondreEffacerVous avez eu la chance de prendre de superbes photos!
Je reconnais l'humour de Pierrôt, il n'en manque pas une.
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